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cinéma - Page 3

  • En parlant de violence(s)

    A HISTORY OF VIOLENCE, film américain de D. CRONENBERG

    En compétition au Festival de CANNES 2005

     

    Tom Stall - le génial Viggo MORTENSEN- a tout du bon père de famille: il aime sa femme, chérit ses beaux enfants, et sert poliment ses clients dans son snack-bar. Mais ne vous fiez pas à son air candide: lorsque deux malfrats viennent commettre un braquaque dans le restaurant, et qu'ils sont sur le point de tuer tout le monde (on en est d'autant plus sûrs qu'il viennent de se livrer à un "carnage sanguinolent" cf. Télérama dans le prologue du film), Tom trouve des ressources insoupçonnées d'agileté dans le maniement des armes. Ainsi il sauve tous les clients, et devient le héros de toutes les télévisions nationales. Mais sa nouvelle notoriété va permettre à un passé qu'il croyait révolu de le rattraper...

    L'histoire est donc en apparence classique, mais elle est tellement bien menée par CRONENBERG que jamais elle ne sombre dans la platitude: les événements s'enchainent avec spontanéité sans banalité, les sentiments remués sont profonds et troublants - c'est la bien-nommée Maria BELLO qui interprète la femme de Tom, et les quelques passages très violents nous rappellent que Tom n'est pas un super-héros et qu'il peut à tout moment se faire rattraper par la mort. Bref, c'est un excellent film d'action, dont j'aurais bien vu 1/2 heure de plus!

  • "Ceci n'est pas une pipe" Magritte

    BATALLA EN EL CIELO (Bataille dans le ciel), film mexicain de Carlos REYGADAS

    Compétition Festival de CANNES 2005

    Je ne sais toujours pas si je dois vous conseiller ce film, tant il est cru, choquant et sordide. Et pourtant, il a quelque chose, puisqu'il reste en vous ensuite, après la projection (pas comme ces films fades dont il ne vous reste plus rien dès le lendemain). Un intérêt certain, parce qu'il fait se rencontrer charnellement la belle et fraîche Ana - Anapola Mushkadiz - et le vieux et gros Marcos - Marcos Hernandez, au cours de scènes de fellation ( et autres) particulièrement osées qui ouvrent et closent le film. Un envoûtement incontestable, tant le personnage de Marcos reste dans la réserve alors qu'il souffre de la mort de l'enfant qu'il avait enlevé, et qu'il se confie si naturellement à Ana.

    Mais le rythme de cet ofni (objet filmique non-identifié) est d'une torpeur telle que la léthargie des plans peut agacer -  même s'il faut reconnaître que c'est très bien filmé, la violence et la crudité des corps peuvent choquer: c'est "le Mexique du sexe, du sang, du sacrifice humain" cf. critique du Monde.  

  • Prêt à tout pour (sur)vivre

    MATCH POINT (Balle de match), film USA de Woody ALLEN

    présenté hors-compétition à CANNES 2005

    Attention, une "balle de match", c'est sérieux, tout comme ce film qui n'est pas une comédie. Nous suivons l'ascension sociale de Chris, joué par Jonathan RHYS MEYERS, qui parvient à fréquenter une riche héritière, Chloe, jouée par Emily MORTIMER, mais qui est fatalement - fatalement car on est plutôt du côté de la tragédie grecque - captivé par la pulpeuse Nola, incarnée par Scarlett JOHANSSON.

    C'est très bien filmé, ça se passe dans la belle London, on se laisse vite prendre au piège de l'intrigue, qui aurait pu virer romantique, et qui tourne en fait au suspense policier, bref: pas le temps de s'ennuyer! Et comme tous les acteurs sont beaux (moi, c'est Matthew GOODE que j'ai préféré), c'est un régal.

    Cf. le site officiel du film, et quelques critiques développant le parallèle entre Chris et Raskolnikov, le héros meurtrier de Crime et Châtiments de DOSTOIEVSKI.  

  • Etre père quand on est encore enfant

    L'ENFANT, film belge des frères DARDENNE

    PALME D'OR CANNES 2005

    Pas facile d'être mère, quand on a à peine 18 ans, qu'on sort tout juste de la maternité, que le père de son enfant n'est pas venu vous rendre visite, et qu'il  faut le chercher et aller le retrouver en scooter avec son nouveau-né dans les bras. Dès le début du film, le spectateur est confronté à une réalité très crue, il sait que le monde que dépeignent Jean-Pierre et Luc DARDENNE peut être des plus cruels, que c'est la vraie vie - les deux frères se sont inspirés d'une jeune fille aperçue à Seraing sur le tournage du Fils: elle poussait un landau, sans trop savoir où aller. Le spectateur a peur lorsque Sonia, la jeune mère, jouée par Déborah François, traverse une quatre voies, son bébé dans les bras, pour aller retrouver Bruno, le père, réfugié dans sa planque d'où il magouille ses combines pour revendre des objets volés.

    Mais le héros du film est plutôt Bruno, incarné par Jéremie Rénier, c'est lui l'enfant, incapable d'assumer sa paternité, et qui voit dans le nouveau-né un moyen assez simple de gagner de l'argent . Et si on a du mal à accepter les motifs pour lesquels il vend son enfant, on les comprend pourtant assez bien. "On en refera un autre", comme il dit à Sonia... Le film feint, au moment de la vente de l'enfant, de sombrer dans le sordide, mais heureusement les frères Dardenne nous en sortent assez vite. Certes ce film est réaliste et sombre, mais l'espoir reste présent.

    La force de ce film consiste à toujours nous faire attendre le pire, tant il est criant de vérité et poignant. Nos émotions sont donc à vif. Il faut le voir, pour tenter de comprendre le désarroi, pour se figurer la réalité des petits délinquants qui vivotent de sombres trafics, et parce que la vision des Dardenne n'est pas que pessimisme: "Nous pensons qu'aucune des actions des hommes n'est vaine" . Cf. critique du Monde, et de Libération: "Bruno et Sonia sont des misérables au sens où l'entendait Hugo. Leur nuit est sombre mais constellée d'étoiles."

  • Je ne suis pas là pour être aimé(e)

    JE NE SUIS PAS LA POUR ETRE AIME , film français de Stéphane BRIZE (2005)

    Vous pouvez faire confiance à cet excellent titre: le film l'est tout autant! L'histoire est très belle, les émotions suscitées sont particulièrement justes, tant elles nous touchent, presque tous (nous, qui ne sommes pas toujours "là pour être aimé[s]", et c'est normal). Ainsi, celui qui n'est pas là pour être aimé, c'est Jean-Claude, interprété par Patrick CHESNAIS, notre Bill Murray national comme dit la patronne des Navires de Valence; c'est un huissier de 50 ans qui encaisse les coups, et qui est froid et renfermé comme un pauvre croûton tombé derrière le frigo. Il va tous les dimanches visiter son vieux père, encore moins "là pour être aimé" que lui.

    Mais un jour son horizon s'éclaire: il participe à un cours de tango, et danse avec la lumineuse Françoise, incarné par Anne CONSIGNY. Elle est sur le point de se marier, mais va se laisser aller au charme discret de Jean-Claude...

    Vous le voyez, cette histoire est limpide, ce n'est pas un film d'actions, ni de suspense (quoique...). Nous avons eu, ce mardi 19 octobre 2005, aux Navires, la chance de pouvoir dialoguer avec la co-scénariste du film, la pétillante et passionnante Juliette Sales, qui nous a bien fait comprendre que ce qui comptait, c'était l'histoire et les personnages. Stéphane Brizé et elle ont écrit un scénario très épuré, très construit (on suit tantôt Jean-Claude, tantôt Françoise), autour du personnage de Jean-Claude, qui, en raison de son histoire familiale, est quelqu'un qui ne sait pas aller vers "ce qui est bon pour lui" (Juliette Sales).

    Il y a d'après moi deux moments-clefs dans ce film, qui peuvent faire jaillir votre sensibilité ou vous réjouir par leur subtilité: c'est lorsque Jean-Claude découvre le contenu de l'armoire que son père avait fermée à clef, et c'est lorsque la secrétaire de Jean-Claude lui avoue qu'elle a écouté derrière la porte, et qu'elle aurait bien aimé que quelqu'un le fasse pour elle un jour, ça lui aurait évité de se conduire comme une idiote, et de se retrouver seule...

    Moments très forts, qui échappent à tout cliché, et dans lesquels on peut se reconnaître. Je n'en dis pas plus, c'est un film à voir nécessairement! Allez lire cette critique de Télérama, mais attention, Cyril Couton n'est pas le nouvel employé, c'est le fils de Jean-Claude! Quand même, Monsieur Murat!

  • Le déserteur

    DON'T COME KNOCKING, film USA (2005) de Wim Wenders

    Laissez-vous bercer par ce film savoureux qui vous enchantera pendant près de 2 heures, par ces images sublimes, à la fois somptueusement colorées et toujours baroques, toujours surprenantes et pourtant si lénifiantes. Laissez-vous aussi prendre à cette histoire qui au début n'a l'air de rien, et qui gagne progressivement en profondeur: Howard Spence, incarné par le charismatique Sam Shepard, est un acteur sur le retour, qui déserte le lieu de tournage de son dernier western, pour aller retrouver sa mère (la pétulante Eva Marie Saint), qu'il n'a pas vue depuis 30 ans, dans le Nevada. Elle lui apprend qu'il a un fils, et il part à sa recherche dans le Montana, où il rencontre une de ses anciennes conquêtes, fièrement interprétée par la toujours fraiche Jessica Lange.

    Et puis il y a cette belle blonde qui semble le suivre, avec son urne bleu électrique sous le bras - c'est la céleste Sarah Polley, déjà remarquée dans  Ma Vie sans moi (2003), et ce fils tombé du ciel qui refuse de communiquer avec cet inconnu qui se dit son père, et qui sous l'effet de la colère déverse tout son mobilier dans la rue.

    Wim Wenders nous offre une fois encore un film solaire, comme une succession assez lente de tableaux harmonieux, un héros qui trouve enfin le courage de faire de sa vraie vie autre chose qu'un pâle reflet de sa filmographie, un homme qui apprend sur le tard qu'il faut savoir estimer les liens familiaux et sentimentaux. Cf. le site officiel du film.

     

  • On ne peut pas se "cacher" de son passé

     

    Caché, film franco-autrichien (2005) de Michael HANEKE

    Prix de la mise en scène à CANNES

    Pourquoi aller voir un film dont l'un des objectifs est de vous rendre mal à l'aise? Peut-être parce que vous aimez être troublé... ou que vous acceptez de ressentir un malaise, le temps d'une séance, et quelques heures après... Car ce film est très oppressant, et il ne faut surtout pas aller le voir si vous voulez vous changer les idées en ce début de déclin de  luminosité estivale. Car il ne vous fera pas rire, non, il vous fera bondir.

    Bondir, parce que c'est l'histoire d'un couple (Auteuil / Binoche) qui se fait harceler par des envois de K7 vidéo mystérieuses les espionnant, et parce que nous pénétrons peu à peu dans les affres du passé d'un homme pas très net, incarné par Daniel Auteuil. Frémir, parce que l'absence de musique de ce film laisse présager le pire, et qu'effectivement l'atroce survient, lorsqu'on s'y attend le moins. Le rythme est assez lent, mais ce n'est que pour mieux répandre l'effroi au plus profond de vos attentes.

    J'ai mon opinion sur la fin, mais j'attends que vous me donniez la vôtre pour vous la confier. Cf. pour un autre avis

    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3476,36-695624@51-629232,0.html .

  • Une fois que tu as rompu, ne reviens pas!

    GABRIELLE (2005) film français de Patrice CHEREAU

    Allez voir ce film insolite, mais allez-y en sachant de quoi il est question, pas comme moi, qui ai été assez déboussolée par toute sa première partie. On est au début du XXème siècle, Gabrielle et son mari Jean semble former un couple parfait, et recoivent tous les jeudis leurs amis de la haute société. Or un jour, en rentrant, Jean trouve une lettre de rupture annonçant le départ de Gabrielle pour un autre homme. Et puis ... Gabrielle revient.

    Et là commence le véritable film, le drame de l'amour qui a disparu, le drame du couple en apparence uni depuis 10 ans, la tragédie du désamour, des fausses représentations de l'autre, de l'idéal fantasmé, de la réalité si décevante... Ils ont beau essayer d'en parler, tout est déjà dit entre eux. L'amour est mort. Et pourtant ils restent ensemble. Pourquoi? Ici l'on découvre le gouffre d'incompréhension des gens qui croient communiquer et ne font que projeter en l'autre l'image idéalisée qu'on se fait de lui - c'est le cas de Jean, victime également des conventions sociales - et là on devine l'abîme d'indifférence et de lâcheté dans lequel se dissout l'impassible Gabrielle.  

    Les dialogues sont bien écrits, même si la mise en scène est souvent au ralenti. Ce film ne m'a pas fait plaisir sur le coup, et puis, avec le recul, se dessinent de multiples sentiers de réflexion.

    Il est adapté d'une nouvelle de Joseph CONRAD, le Retour, http://cinema.telerama.fr/edito.asp?art_airs=M0509261305091&rub=2&page=a_la_une&srub=2 .

  • Les zombies sont parmi vous

    SHAUN OF THE DEAD (2004) film anglais d'Edgar WRIGHT

    Ce film so British est un zombie: ça commence l'air de rien, Shaun est un gros looser, flanqué d'un copain encore plus looser que lui, et qui se fait larguer parce que sa petite copine sent bien qu'ils ne vont pas aller bien loin tous les deux, entre le canapé du salon et le Pub du coin. Et puis et puis...un peu d'action remet du piquant dans leur vie: Shaun trouve une fille hagarde au fond de son jardin, qui tente de le mordre; il la transperce d'un pieu, elle enlève le pieu, et la voilà avec un petit tunnel en guise de ventre, au bout duquel on aperçoit Shaun et son coloc'! C'est sa première zombie, il va y en avoir des centaines d'autres, et Shaun va perdre son statut de raté, en prenant la tête d'un petit groupe qui tente de "survivre" aux envahisseurs.

    Imdb http://www.imdb.com/title/tt0365748/ classe ce film dans le genre Comédie / Horreur: c'est effectivement un savant mélange des deux: certes c'est sanglant, mais les situations sont toujours cocasses, incongrues, on rigole donc de ces giclements d'hémoglobine, la mise en scène est alerte, c'est un excellent divertissement parodique.  

    A lire aussi: http://cinema.telerama.fr/edito.asp?art_airs=M0507251217173%20&srub=2&lettre2=S

  • Le côté décadent de LOS ANGELES

                        Collision (Crash en VO) de Paul Haggis (2005):
    Oyez, oyez, allez vous "scrasher" frontalement contre ce film, la réalisation en est virtuose et enlevée, les amateurs de films d'action adoreront, et les cinéphiles pourront apprécier d'être secoués au tréfond de leur âme, car ce film provoque des émotions fortes, tant la tension existant dans cette ville de LOS ANGELES est patente, entre les différentes communautés, les différentes couleurs de peau.
    Il y a les braqueurs noirs de voiture, les flics blancs racistes, les flics blancs tolérants, les flics noirs, les chinois qui font passer des immigrés chinois dans le pays, les immigrés iraniens qui tiennent un magasin et achètent une arme pour se défendre des agressions racistes, il y a le réalisateur de film noir qui a réussi et qui se fait braquer sa voiture par des noirs...
    Ce film nous montre la plus pénible des coexistences entre les différentes communautés, le point de vue de Paul Haggis est extrêmement sombre: à chaque fois, c'est une "collision" qui a lieu, accidents de voiture, coups de feu, harcèlement moral ou abus de pouvoir, tout dans ce film met en exergue le choc des différences, des préjugés et des intolérances. "Les individus ne sont pas nécessairement tout bons ou tout mauvais" (Première), en témoigne notre beau policier ici sur l'image (Matt Dillon), qui après avoir maltraité la femme du réalisateur noir au cours d'une fouille au corps, se retrouve à la sauver héroïquement d'une voiture en feu.
    Bref, un film assez glauque, mais à voir, pour sa vision décadente des Etats-Unis.

  • Le quartier Géorgien de Tel-Aviv

    CADEAU DU CIEL  (Matana MiShamayim / Gift From Heaven) de D. Kosashvili (2005), film franco-israëlien:

    Le gros cadeau qui descend du ciel, dans ce film, ce sont les sacs de diamands qui débarquent de la South African Airlines à l'aéroport de Tel-Aviv, et que transportent hors de l'avion une équipe de bagagistes géorgiens. Ils montent un projet pour les voler, et entre-temps, on assiste à leur vie trépidante, entre les parties de poker où l'on joue gros, les amourettes délirantes des uns et des autres - les hommes humilient les femmes des autres en les offensant verbalement ou en leur retirant leur culotte en pleine rue (ce qui demande une  technique maîtrisée), le père de famille tyrannique (incarné par Moni Moshonov) qui refuse que sa fille fréquente une "mauviette", et qui du coup l'enferme dans le placard, la femme battue revenue chez papa-maman et qui laisse son frère et son père tabasser son mari pour la venger...

     

    L'intérêt de ce film ne réside donc pas tant dans l'intrigue de gangsters que dans le portrait dressé de cette grande famille géorgienne de Tel-Aviv et de ses voisins. Le côté mafioso et mysogine de ces personnages masculins peut cependant créer un malaise. "Pour autant qu'ils soient égoïstes, veules, frimeurs, menteurs, phallocrates, le sentimentalisme naïf et la force du désir brut qui les anime les rend éminemment attachants" in http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3476,36-684664@51-629244,0.html .

    Bref: à voir, pour être bousculé. http://www.imdb.com/title/tt0339366/ for English Spoken People.

     

     

  • Le paradis ici et maintenant?

    Paradise now d'Hany Abu-Assad (2005):

    Non, ce film ne dessine pas un paradis, ni sur Terre ni au ciel.

    Non, ce film ne fait pas plaisir. Non, ce film ne rend pas heureux.

    Et pourtant, ce film est nécessaire, pour tenter d'appréhender ce qui se passe dans la tête de deux Palestiniens de Naplouse, en Cisjordanie, qui ont été choisis pour commettre un attentat-suicide à Tel-Aviv. Ils enregistrent leur testament devant une caméra, qui devra contribuer à faire d'eux des héros martyrs de la cause palestinienne, ils profitent des moments passés en famille, des premiers instants d'un amour naissant - avec la superbe Lubna Azabal, et entreprennent de franchir les barbelés qui les séparent des territoires israëliens. Convaincus tout d'abord que la mort (la leur et celle de soldats et de civils israëliens) est leur seul moyen de résistance, ils en arrivent finalement à douter des convictions qui les poussent à faire les kamikazes ensemble. Chacun a son propre passé et sa propre conscience.

    C'est tragique, c'est poignant, c'est un sujet brûlant.

    Extrait d'un entretien avec le réalisateur: "Il est impossible de décrire tout le poids et la complexité de la tragédie palestinienne dans un film. Aucune des deux parties ne peut prétendre que ses positions sont plus morales surtout quand il s'agit d'ôter la vie à des êtres humains."

    A lire, la critique de Télérama: http://cinema.telerama.fr/edito.asp?art_airs=M0509051431398&rub=2&page=a_la_une&srub=2