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cinéma

  • La daube de l'automne

    dujardin.jpgLes petits mouchoirs (2010), de Guillaume Canet, ou "Casse-toi pauv'con!"

     

    "Casse-toi pauv'con!", c'est ce que crie pendant tout le film François Cluzet à Benoit Magimel qui vient de lui déclarer son amour, alors que leur ami (Jean Dujardin sur l'image) est coincé, sérieusement amoché, sur un lit d'hôpital après un grave accident.

    Quel ennui, au moins durant la 1ère partie (qui dure 1h30): les personnages sont caricaturaux, enfermés dans leur rôle (la fumeuse de joints qui a peur d'aimer- Marion Cotillard- le hippie qui aime tout le monde et qui clame son bonheur d'être, l'homosexuel refoulé qui déclare sa flamme à son meilleur ami, qui se retrouve tétanisé de stress pendant toutes ses vacances).

    Les dialogues sont particulièrement vulgaires, les propos échangés le sont souvent sur le ton de l'engueulade. "Mais c'est comme ça qu'on parle au XXIè siècle!" Ah bon? Quitte à écrire des dialogues, autant qu'ils n'aient pas l'air improvisés et inspirés par la néant intellectuel!

    Le thème du film de vacances est insupportable (quoiqu'il permette d'aller respirer un peu l'air marin), on sent l'autobiographie de la vie de Canet à plein nez: regarde ma jolie maison au Cap-Ferret, mon joli bateau à 100 000€ et mon beau 4x4!

    On comprend le titre à la fin, quand la bande d'amis enterre l'accidenté du début du film (Jean Dujardin): tout le monde pleure, en rendant un dernier hommage au défunt, mais c'est tellement larmoyant que c'est pathétique! J'ai trouvé ça ridicule, un peu de subtilité par pitié! Y a d'autres moyens pour faire pleurer les spectateurs que de leur montrer des acteurs qui pleurent. Regardez Biutiful d'INARRITU par exemple! Ca c'est de l'émotion authentique. J'aime être surprise au cinéma, alors que dans ce film, tout est attendu, la fin tragique (sinon pourquoi ce mauvais titre?) comme la grossesse de Marie ("J'ai la gerbe" dit-elle deux fois).

    J'ai quand même bien accroché à partir de la 2è partie du film. La scène du permis bateau est hilarante! Insupportable par contre celle où l'amoureux éploré tente de reconquérir son ex sur le point de se marier en l'attendant une nuit entière en bas de chez elle...

    Seuls moments agréables du film: les chansons de la bande originale, assez bien travaillée. J'ai adoré le morceau acoustique de Yodelice "Talk to me".

    http://www.youtube.com/watch?v=iG9sK9BKosU

     

    Allez y pour voir et pour pleurer, prévoyez les petits mouchoirs! Quitte à choisir un titre qui traduise les impressions des spectateurs, j'aurais choisi Gueule plus fort ta vulgarité!

  • "Les familles heureuses se ressemblent toutes...

    Le premier jour du reste de ta vie, de Rémi BEZANCON (2008) avec les immarcescibles Zabou BREITMAN et Jacques GAMBLIN

     

    1c1753cc7357aa879662a7fd6773116e.jpegles familles malheureuses sont malheureuses chacune à sa façon." Cette citation de TOLSTOI (incipit d'Anna Karénine) conviendrait assez bien pour définir cette petite comédie sympathique: au début on assiste à la vie assez ordinaire d'une famille nombreuse, puis au désagrègement du bonheur de la famille emportée dans la ronde des départs, du travail, du tabac et du sexe...Un bon divertissement, en cet été un peu pourri quand on n'habite pas sur la Côte d'Azur!
     
    Cf. l'immarcescible Télérama:  
    http://www.telerama.fr/cinema/films/le-premier-jour-du-reste-de-ta-vie,348878.php
    Anne Delourme

     

     

  • Vivre?

    LES TEMOINS d'André TECHINE (2007) avec E. Béart, Sami Bouajila, Michel Blanc, Johan Libéreau... 1h52

    medium_ttemoins-03.jpgC'est un très bon Techiné, j'ai même l'impression que c'est le meilleur film de mars -d'où ma motivation pour remettre ce blog à jour. C'est l'irruption du sida dans un groupe d'amis/amants parisiens dans les années 80, une "peste" qui va bouleverser les liens et reconfigurer les êtres.

    medium_0e52caacc70b74597b15d37543f5cf5f.jpgRien d'autre à dire pour l'instant sinon que c'est à voir! Cf. critique Libération et du Monde qui "exalte la pulsion de vie".

  • "L'encre des billets doux pâlit..."

    PRETE-MOI TA MAIN, comédie française d'Eric LARTIGAU, avec Charlotte GAINSBOURG, Alain CHABAT, Aissa MAIGA...2006, 1h30

    medium_images.21.jpgY'a des jours comme ça, où c'est l'hiver, où il fait sombre, où on est fatigués, où on en a marre des gens qui ne savent pas ce qu'ils veulent, où on a besoin de vacances et de chaleur...Et on trouve tout juste la force d'aller au ciné Pathé le plus proche à Valence, parce qu'on vous a dit que Prête-moi ta main, c'est pas mal...

    Et alors là, quel plaisir! Ce film est une réjouissance légère et farfelue à redonner du peps aux plus douloureux rhumatismes de la mémé arménienne de ma rue! Alain Chabat ne se prend pas au sérieux, lui qui incarne un célibataire de 43 ans parfaitement épanoui sans femme attitrée. Ah Alain Chabat en Cure, avec les cheveux longs, lorsqu'il évoque sa rupture avec l'unique amour de sa jeunesse! Et Charlotte Gainsbourg, plus lumineuse que jamais, en femme qui va jouer sa fiancée pour l'aider à se débarrasser de sa mère et de ses soeurs qui veulent à tout prix le marier. Nos deux tourtereaux factices vont donc passer un contrat, et subir les épreuves rituelles de passage pour entrer dans la famille du vieux garçon.

    medium_18673430_vign.jpgC'est du pur divertissement, c'est volatile, c'est (presque) gratuit, par deux fois je me suis tordue de rire (non non, je ne peux pas tout vous raconter), on ne voit ni Charlotte Gainsbourg nue, ni Mélanie Laurent - normal, elle n'est pas dans le film ("mange Google", comme dit le Dr Devo sur Matière focale), et en plus ça fait réfléchir: bah pourquoi qu'il veut pas se caser Luis, pourquoi il préfère les "plans cul"? Et comment deux êtres qui avaient fini par ne plus croire en l'amour réussissent à ne plus lui opposer une résistance désespérée? Serait-ce le miracle de la fiction romantique? ou...?

    Cf. critique pas trop élitiste de Télérama.

  • Vaincre ses peurs

    Je m'appelle Elisabeth, film français de J-P AMERIS  2006 (1h30) avec la formidable Alba Gaïa KRAGHEDE BELLUGI, Stéphane FREISS, Yolande Moreau et Maria MEDEIROS

    medium_images.20.jpgYiou hou, c'est la consécration, c'est seulement maintenant, au moment où je laisse voler mon blog de ses propres ailes, qu'il atteint des records de popularité: il n'a jamais été autant lu qu'en ce mois d'octobre où je l'ai lâchement et provisoirement abandonné! Deux explications: soit il a atteint la maturité des chefs-d'oeuvre qui n'ont plus besoin de leur créateur pour s'épanouir..., soit il bénéficie du succès du beau Je vais bien ne t'en fais pas, car figurez-vous que certaines personnes tombent sur mon blog lorsqu'elles tapent sur un moteur de recherche "Mélanie Laurent nue"! Non que ce blog soit devenu pornographique (c'est vrai qu'elle est belle, même habillée), mais il contient effectivement ces 3 mots. Mais place au film que vous devez aller voir dès sa sortie le 15 novembre:

    medium_18681640.jpgC'est l'histoire d'une fillette de 10 ans, que sa soeur abandonne pour aller en pension, et qui se retrouve coincée entre ses parents qui ne s'aiment plus, dans une grande maison inquiétante, à côté d'un asile et d'une forêt encore plus mystérieuse. Elle va s'échapper en s'occupant d'Yvon, un évadé de l'asile...Jean-Pierre Améris était présent avec nous à l'avant-première du film, au Navire de Valence. Il a dialogué avec un public séduit par la justesse des émotions suscitées par le film, et par le talent d'Alba Gaïa Kraghede Bellugi, qui incarne une fillette téméraire, qui affronte ses peurs pour aider ce jeune homme "démuni", et pour retrouver de nouveaux repères dans un monde qui se délite.

    medium_afficheelizabeth.jpgJean-Pierre Améris a éclairé les influences présentes dans son film: Rebecca d'Hitchcock pour la référence à un lieu majestueux et source d'angoisses, La Nuit du chasseur de Charles Laughton pour la fuite dans la nuit, Le Voyage de Chihiro de Miyazaki pour la couleur rouge omniprésente dans le film, les contes de fées, etc. C'est son 6è film, et c'est une réussite!

  • Je ne m'en fais pas au contraire

    JE VAIS BIEN NE T'EN FAIS PAS, film français de Philippe LIORET (2006) avec Mélanie Laurent, Julien Boisselier, Kad Merad, 1h40

    medium_images.18.jpgJ'avoue: j'avais quelque peu négligé ce blog, et le cinéma, ces derniers temps. Ce film m'a redonné le goût. Le goût de la simplicité, de la beauté, de l'émotion vraie, de la fraternité, des sentiments, de la nourriture (bon celui-ci, je ne l'ai jamais perdu).

    medium_images.19.jpgMélanie Laurent est superbe dans son rôle de soeur en manque -puis à la recherche- de son jumeau, l'intrigue est parfaitement combinée de sorte que l'atmosphère est posée sans aucune longueur, le dénouement est étonnant de sobriété et de sérénité malgré l'émotion, et c'est une subtile ellipse qui permet au film de pénétrer le coeur des spectateurs.

    Cf. critique.

  • Rêve ou réalité?

    LA SCIENCE DES REVES (THE SCIENCE OF SLEEP), film franco-anglais de Michel GONDRY, 1h45, 2006, avec Gael Garcia Bernal, Charlotte Gainsbourg, Emma de Caunes, Alain Chabat...

    medium_images.17.jpgTrès déjanté mais beaucoup moins destructuré que le fabuleux Eternal Sunshine of the Spotless Mind, le dernier film de Michel Gondry laisse rêveur, tant il nous fait accéder à un monde où la réalité et les rêves se confondent: nous suivons les tribulations d'un Mexicain à Paris, incarné par le craquant Gael Garcia Bernal, qui a du mal à gérer son nouveau boulot, et sa relation avec sa belle voisine Charlotte Gainsbourg. Il se réfugie dans ses rêves, dans ses activités délirantes, et tout comme Don Quichotte qui se croit chevalier pris au milieu de 2 armées alors que ce ne sont que 2 troupeaux de moutons, il se retrouve à ne plus savoir dans quel monde il évolue: le réel ou l'onirique?

    C'est déstabilisant, très rigolo, souvent incongru, parfois énervant, parfois romantique, à voir donc! Cf. le site du film.

  • Petit meurtre entre Anglais

    SEPARATE LIES, film anglais de Julian Fellowes (2006) 1h26 avec Emily Watson, Rupert Everett, Tom Wilkinson...

    medium_images.16.jpgC'est un petit film anglais très plaisant et assez déconcertant: Anne et James profitent de leur résidence secondaire à la campagne, en banlieue de Londres. Mais leur couple n'est pas si tranquille que cela, et leur sagesse pas si grande que cela ...

    Cf. imdb

  • Une vie de bonne soeur

    AVRIL, film français de Gérald Hustache-Mathieu, 2006 (1h36) avec la belle Sophie Quinton

    medium_images.15.jpgCe film a été ma plus belle surprise du la Fête du cinéma 2006, il est réjouissant et divertissant, ne tombe jamais dans la facilité ou le pathos, et donne envie de visiter la côte camargaise.

    medium_arton3180.jpgSophie Quinton, que j'avais déjà remarquée dans Qui a tué Bambi?, est splendide de naturel, de simplicité et de grâce: elle incarne une jeune fille sur le point de prononcer ses voeux pour devenir bonne soeur enfermée à vie dans son couvent, qui apprend qu'elle a un frère jumeau (joué par Clément Sibony), et qui part à sa recherche. Elle se fait aider par le charmant Nicolas Duvauchelle.

  • Retour aux sources

    LE VOYAGE EN ARMENIE de Robert GUEDIGUIAN, film français de 2006 (2h05)

    medium_50710_2f3c716a84fd423cba8de48c6a65f220.jpgGuédiguian nous a fait le grand honneur de sa présence au cinéma le Navire de Valence (Drôme) ce mercredi 14 juin: en toute humilité il nous a présenté son dernier film, en avant-première. Ariane Ascaride y joue la fille de Barsam, viel arménien, qui fuit la France pour aller vivre ses vieux jours dans sa patrie natale. Sa fille va donc découvrir son pays d'origine.

    medium_80_50710.jpgC'est un très beau film, très différent des précédents de Guédiguian: l'Arménie est filmée de manière très réaliste, la galerie de personnages arméniens est colorée et attachante; ce film parle à tout le monde, du rapport aux origines, de la filiation, de l'exil, de l'émigration, des relations entre les générations, des non-dits, etc.

    On retrouve les acteurs fétiches de Guédiguian: sa femme Ariane Ascaride, Gérard Meylan, Jean-Pierre Darroussin, Jalil Lespert, sa fille ...

  • Bubble ou les bulles de jalousie

    BUBBLE de Steven SODERBERGH, film américain de 2006 (1h13)

    medium_images.13.jpgL'affiche est à l'image du film: inquiétantes et plutôt glauques, ces têtes de poupée globuleuses et chauves. Car l'action se déroule dans une usine de fabrication de poupées, Martha et Kyle sont collègues, Marta (Debbie Doebereiner) habite avec son vieux père, elle est plutôt grosse, et elle fantasme sur le beau Kyle (grand, canon ce Dustin Ashley!). Alors quand survient la belle Rose (Misty Wilkins), elle va commencer à être jalouse...

    medium_bubble.jpgL'atmosphère de ce film est très sombre, on est au fin fond du Midwest, les gens ont souvent 2 travaux, et subsistent difficilement dans cette contrée dévastée. On comprend presque l'angoisse du Marta face à l'irruption de Rose qui bouleverse tout son univers, et son geste extrême de désarroi...

    medium_bub.jpgC'est du bon Soderbergh, original et sobre. A éviter cependant si vous êtes dépressifs. Cf. imdb.

  • Ca bouge à VALENCE, dans la Drôme!

    Oyez oyez, aujourd'hui s'ouvre à VALENCE dans la DROME la 1ère édition du FESTIVAL DU CINEMA RUSSE!

    Du 5 au 10 avril 2006 ce FESTIVAL DU CINEMA RUSSE se tient à Valence: plus de 30 films russes sont projetés au cinéma LE NAVIRE, dont 7 inédits en compétition. Un colloque autour de TCHEKHOV se tient le samedi au Théâtre de la ville, pendant que les boulevards seront en fête!

    Un concert sera donné chaque soir à 19h devant le Théâtre de la ville, par les élèves de l'école de musique. La nuit du polar vous maintiendra en éveil jusqu'à samedi matin.

    C'est une affaire à suivre, cf. programme détaillé sur le site officiel, la preuve que ça bouge à Valence! Bienvenue à la Russie! Et en plus, ce n'est pas cher, vous pouver acheter une carte de 5 places non nominative pour 15€.