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La maîtresse névrosée

HILDA, pièce de théâtre jouée à la Comédie de Valence, mise en scène de C. PERTON, texte de Marie NDIAYE

On appelle ça une oeuvre éponyme, lorsqu'elle porte le nom du personnage principal ("Oui, bien, l'élève de devant, comme Madame Bovary de Flaubert"!); mais dans cette pièce, sa présence est très particulière, puisqu'elle ... brille par son absence! En effet notre héroïne ne fait JAMAIS son apparition sur scène. Et pourtant ... on la connaît comme si elle était familière. Parce que la dame qui l'emploie comme bonne à tout faire en est  passionnément éprise, cette passion lui permettant de combler le vide de son existence bourgeoise étriquée et monotone, et le désert de son coeur qui reste indifférent à ses propres enfants. Mme Lemarchand, jouée par une excellente Claire SEMET, s'approprie donc notre pauvre Hilda, au détriment du mari d'Hilda (Ali Esmili), qui se retrouve seul avec ses enfants. Ce drame se joue donc à travers les paroles de Mme Lemarchand qui raconte ce qu'elle fait subir à sa protégée; c'est terrible, tant la dame n'a ni scrupules, ni conscience morale, ni pitié pour les vies qu'elle détruit.

La disposition de la scène était très particulière: deux groupes de spectateurs se faisaient face, de chaque côté d'une étroite scène. L'obscurité était privilégiée, et le trouble amplifié. Un spectacle à voir.

Bref, allez au théâtre, à Valence, c'est un trésor, c'est une aubaine, c'est une apothéose. Et puis les comédiens ont ce petit côté exhibitionniste qui les pousse si souvent à se mettre à nu... La suite dans mon avis sur Monsieur Kolpert, splendide.

Commentaires

  • Félicitations, vous avez enfin compris comment insérer des liens à vos articles! Ca va faire la promotion de notre Comédie ça!

  • si tout le monde écrivait aussi bien que vous, vous désespéreriez toutes les andromaque de la terre: Oreste serait à vos pieds !
    P.S. : ça ne veut rien dire, c'est juste de l'hermétisme snobinard

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