La Bête qui meurt de Philip ROTH (2004) (The Dying Animal, 2001)
Ah, les seins généreux de Consuela ! Le narrateur (et figure de l’auteur) de ce roman récent de Philip Roth est subjugué par les « plus somptueux seins qu’[il] ai[t] jamais vus » (et pourtant, « je me permets de rappeler que, né en 1930, j’en ai tout de même vu quelques-uns, depuis le temps », ajoute-t-il), et par la superbe étudiante de 24 ans qui en est dotée. Il nous raconte donc son aventure charnelle avec cette femme d’origine cubaine qui le domine et le soumet presque, lui l’amateur sexagénaire de jeunes étudiantes, professeur de facultés ayant l’habitude de faire succomber ses auditrices.
C’est toujours aussi bien écrit (aussi bien traduit, devrais-je dire), les passages érotiques ponctuent toujours l’intrigue, et la réflexion peut se faire philosophique, lorsque le livre aborde les thèmes de la vieillesse, de la mort, de la dépendance sexuelle et de la jalousie amoureuse .
Bref, un roman court, captivant et voluptueux !Extrait :
« Avoir ces filles pour élèves a fait mon éducation. Je les ai vues s’attifer, jeter leurs bonnes manières aux orties pour se montrer nues et crues, j’ai partagé leur musique, fumé avec elles en écoutant Janis Joplin […], - j’ai observé la superbe, l’appétit et l’excitation de toutes ces Janie épargnées par la terreur biologique de l’érection, la peur de la transformation phallique de l’homme. » (pp. 57-58 Gallimard)
Commentaires
Chaud, Chaud, cet été littéraire! Et pourquoi ne pas davantage décrire la sublime Consuela? Pour nous obliger à aller voir le roman? D'accord, je ne me fais pas prier!
J'aime beaucoup Philip Roth, mais ce roman m'a déçu: il manque de consistance, avouez le mademoisellle!